Rang d’eau Rage
Eau désespoir ! pour la deuxième édition.
Car après le premier coup de tonnerre de 7h et les seaux du haut qui se sont abattus, le second coup de 8h s’abat pour l’annulation et sur nous pauvres sots, qui touchons le fond.
Alors en rang d’oignons nous remballons, mais la percussion du fut de houblon nous rend d’autant le moral. Dans ce foyer aimablement prêté par le foot et la commune de Siros, nous retrouvons le moral pour allumer la plancha et improviser une Beer Oulette.
Merci à tous d’avoir respecté vos engagements afin de faire malgré tout de cette journée un bon moment.
Merci aux licenciés de cœur Christophe et Bruno.
Maintenant place à nos féminines à qui je souhaite une très grande réussite.
Fred qui vous remercie tous.
22 mai 2016
« La Biroulette »
Vers quatre heures du matin la foudre a balafré le silence. Un seul claquement sec a pulvérisé le mur du son, et s’ensuivit comme un écroulement sinistre une brève canonnade. La pluie, immédiatement après, quelques minutes seulement, peu violente. Et plus rien. J’avais jailli des draps. J’ai vérifié l’état des appareillages électriques et me suis recouché. Le silence rétabli avait refermé la plaie du sommeil.
Lorsqu’à l’aurore j’ai quitté la maison, quelques lueurs dans un ciel morcelé pouvaient laisser croire que quelque chose de plus grand que la science de l’atmosphère protégeait les justes, et que l’orage annoncé avait finalement lâché prise devant une force mystérieuse. C’est lorsque j’eus atteint la crête que je découvris la masse monstrueuse et sombre qui surgissait de tout l’ouest en un galop noir qui allait restaurer la nuit et dévaster la plaine.
Sur le coup de sept heures des trombes d’eau se sont déversées sur Siros, sur les prairies, sur le stade, noyant les allées, rappelant à tous que si la
météorologie est une science que nous ne pouvons pas – heureusement – rendre exacte, elle a cependant la capacité de nous ramener à des réalités que le rêve ne peut inverser.
Les copains étaient bien là au rendez-vous. Aucun ne portait sur le visage l’ombre de ce ciel de crucifixion, car à l’abri sous ce toit offert par le club de foot de Siros le plaisir de se retrouver leur donnait le pouvoir de créer un climat joyeux.
La cafetière était donc prête pour accueillir comme il se doit les amateurs de Vélo Tout Terrain. Ils furent quatre, qui en sus du courage de s’élancer pour une quarantaine de kilomètres sur de raides chemins ruisselants de boue, eurent le talent, sous d’infernales bourrasques, d’inventer pour la circonstance « le Vélo Tout Temps ». Et ces mousquetaires-là, ces quatre valeureux à eux seuls justifiaient le temps et l’énergie qu’avait exigé l’organisation de cette journée, et l’autre hommage doit donc être rendu à ceux qui l’avaient préparée.
La matinée, rythmée par le tambourin de la pluie sur la couverture métallique, ne fut pas un moment triste. On buvait du café, on jouait passionnément aux dominos, on conversait gaiement… Puis quand vint la faim, que l’on guettait par avance, éprouvant déjà la gourmandise que l’on allait partager, les artistes se mirent à la plancha, les chips jaillirent des sachets et la pression commença à propulser la bière dans les gobelets. On apprécia beaucoup la visite de notre ami Jacques, président du comité départemental. Et l’on s’attaqua enfin à l’océan de bière et à la montagne de chipolatas. Sans entrave.
Un regret pourrait-il ternir cette journée où chacun tint la place qui était la
sienne, où l’on fit ce que l’on devait faire, où l’on rangea comme on avait installé, où nul ennui n’aura flétri l’humeur ?
Cette journée a été réellement et pleinement vécue.
Il y a quelque chose d’essentiel dans ce constat.
Y.C.
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